Le métier de peintre en bâtiment est essentiel dans le secteur de la construction et de la rénovation. Ce professionnel applique peintures, enduits et autres revêtements pour protéger et embellir les surfaces intérieures ou extérieures. Mais quel est le salaire d’un peintre en bâtiment en France en 2025 ? Cet article examine les revenus moyens, les variations selon le statut, l’expérience, la localisation et les spécificités du métier, dans un ton informatif et neutre.

Le salaire moyen d’un peintre salarié

Un peintre en bâtiment salarié, employé par une entreprise de construction ou de rénovation, perçoit un salaire qui dépend de plusieurs facteurs, notamment son niveau de qualification et son ancienneté. En 2025, selon les grilles indicatives du BTP, un débutant (niveau CAP ou équivalent) gagne environ 1 600 € à 1 800 € brut par mois, soit autour du SMIC actualisé (1 766 € brut en janvier 2025). Avec quelques années d’expérience, ce salaire peut atteindre 2 000 € à 2 200 € brut mensuels pour un ouvrier qualifié.

Les conventions collectives du bâtiment prévoient des coefficients salariaux selon les échelons : un peintre de niveau N2 (ouvrier professionnel) démarre à environ 1 900 € brut, tandis qu’un N3 (hautement qualifié) peut prétendre à 2 300 € brut ou plus. Ces montants excluent les primes éventuelles, comme celles pour les travaux en hauteur ou les heures supplémentaires.

Les revenus des peintres indépendants

Les peintres en bâtiment exerçant en tant qu’indépendants ont des revenus plus variables, car ils dépendent directement de leur clientèle et du volume de chantiers réalisés. En moyenne, un artisan peintre facture entre 20 € et 40 € de l’heure, selon la complexité du travail (peinture simple, ravalement de façade, pose d’enduits décoratifs). Cela représente un chiffre d’affaires mensuel brut de 3 000 € à 6 000 € pour un indépendant actif à temps plein.

Cependant, après déduction des charges (cotisations sociales, impôts, matériel, assurances), le revenu net d’un peintre indépendant se situe souvent entre 1 500 € et 3 000 € par mois. Les artisans bien établis, avec une clientèle régulière, peuvent dépasser les 4 000 € net dans certaines régions très demandées.

L’impact de l’expérience et des qualifications

L’expérience joue un rôle déterminant dans la rémunération d’un peintre en bâtiment. Un apprenant ou un jeune titulaire d’un CAP Peinture en bâtiment démarre avec un salaire proche du minimum légal. Après 5 à 10 ans de pratique, un salarié peut voir son salaire augmenter de 20 % à 30 %, atteignant 2 200 € à 2 500 € brut par mois. Les peintres maîtrisant des techniques spécifiques, comme la pose de revêtements muraux ou les finitions décoratives, sont souvent mieux rémunérés, parfois jusqu’à 2 800 € brut mensuels dans les entreprises spécialisées.

Pour les indépendants, l’expérience se traduit par une meilleure capacité à négocier les tarifs et à décrocher des contrats plus lucratifs, notamment auprès de particuliers ou de promoteurs immobiliers.

Les différences selon la localisation géographique

La région d’exercice influence les revenus des peintres en bâtiment. En Île-de-France, où le coût de la vie et la demande en travaux de rénovation sont élevés, un salarié gagne en moyenne 10 % à 15 % de plus qu’en province, soit environ 2 000 € à 2 400 € brut par mois pour un ouvrier qualifié. Les indépendants y facturent également des tarifs horaires plus élevés, souvent entre 35 € et 45 €.

Dans les régions rurales ou moins urbanisées, comme le Centre-Val de Loire ou la Normandie, les salaires bruts se situent plutôt entre 1 700 € et 2 100 € pour les salariés, et les artisans ajustent leurs prix à la baisse (20 € à 30 €/heure) pour rester compétitifs. Ces écarts reflètent les disparités économiques et la densité des chantiers disponibles.

Les primes et avantages complémentaires

Les peintres salariés peuvent bénéficier de primes qui augmentent leur rémunération. Dans le BTP, une indemnité de panier (environ 9 € à 12 € par jour) est courante pour les déplacements sur chantier. Les heures supplémentaires, payées à 125 % ou 150 % selon le volume, ajoutent souvent 200 € à 400 € brut par mois en période de forte activité. Les travaux en hauteur ou dans des conditions difficiles (échafaudages, façades exposées) donnent parfois droit à une prime de risque, variant de 50 € à 150 € par chantier.

Pour les indépendants, ces extras n’existent pas sous forme de primes, mais ils peuvent être intégrés dans les devis, augmentant ainsi leurs revenus bruts sur des projets spécifiques.

Les spécialisations et leur effet sur le salaire

Certains peintres se spécialisent dans des niches qui influencent leurs revenus. Par exemple, un peintre-décorateur, formé aux techniques de patines ou de fresques, peut facturer des prestations plus coûteuses, atteignant 50 €/heure en libéral ou 2 500 € à 3 000 € brut mensuels en salariat. Les peintres en ravalement de façade, souvent sollicités pour des travaux extérieurs, bénéficient aussi de tarifs plus élevés en raison de la technicité et des équipements nécessaires.

Ces spécialisations demandent parfois des formations complémentaires (BP ou Mention Complémentaire), mais elles permettent d’accéder à une clientèle prête à payer davantage pour un travail de qualité ou spécifique.

Les variations saisonnières et la conjoncture

Le métier de peintre en bâtiment est soumis à des fluctuations saisonnières. Les périodes de printemps et d’été, propices aux travaux extérieurs, augmentent la demande et donc les revenus, surtout pour les indépendants qui peuvent enchaîner les chantiers. En hiver, l’activité ralentit, notamment pour les façades, ce qui peut réduire les gains mensuels de 20 % à 30 % pour les artisans.

La conjoncture économique joue également un rôle. En 2025, avec une reprise modérée du secteur immobilier et des rénovations énergétiques encouragées par des aides publiques, la demande reste stable, soutenant les revenus des peintres, qu’ils soient salariés ou indépendants.

Les perspectives d’évolution

Un peintre en bâtiment peut voir son salaire progresser en changeant de statut ou en montant en compétences. Un salarié peut évoluer vers un poste de chef d’équipe, avec un salaire brut de 2 500 € à 3 000 € par mois. Passer en indépendant offre une autre voie, avec des revenus potentiellement plus élevés mais aussi plus incertains. Certains choisissent aussi de se reconvertir dans la formation ou la gestion de chantiers, des postes mieux rémunérés dans les grandes entreprises.

Ces évolutions dépendent souvent de la motivation, des opportunités locales et de la capacité à se former tout au long de la carrière.

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