Le neurologue est un médecin spécialisé dans le diagnostic et le traitement des maladies du système nerveux, telles que les AVC, l’épilepsie ou la maladie de Parkinson. En France, ce métier exige de longues années d’études et une expertise pointue, ce qui se reflète dans les revenus. Cet article explore les salaires des neurologues en 2025, selon leur statut, leur expérience, leur lieu d’exercice et d’autres facteurs, dans un ton informatif et neutre.

Le salaire d’un neurologue dans le secteur public

Les neurologues exerçant dans les hôpitaux publics sont des médecins hospitaliers, rattachés à la fonction publique hospitalière. Leur rémunération dépend de leur statut (praticien hospitalier, contractuel) et de leur ancienneté. En 2025, un neurologue débutant, après ses 11 à 12 ans d’études (incluant l’internat et la spécialisation), démarre avec un salaire brut mensuel d’environ 4 500 € à 5 000 € en tant que praticien hospitalier contractuel ou assistant.

Avec l’expérience, un praticien hospitalier titularisé voit son salaire augmenter. Après 10 ans de carrière, il peut atteindre 6 000 € à 7 000 € brut par mois, selon les échelons. En fin de carrière, un neurologue senior dans le public gagne entre 8 000 € et 10 000 € brut mensuels, hors primes ou gardes, qui peuvent ajouter 1 000 € à 2 000 € supplémentaires par mois selon l’activité.

Les revenus d’un neurologue en libéral

Les neurologues exerçant en cabinet privé, en secteur libéral, ont des revenus bien plus variables, liés à leur patientèle et à leurs honoraires. En 2025, un neurologue en secteur 1 (tarifs conventionnés par la Sécurité sociale) facture environ 50 € par consultation, tandis qu’en secteur 2 (honoraires libres), les tarifs peuvent atteindre 80 € à 150 € par acte, voire plus dans les grandes villes. Avec 20 à 30 consultations par jour, le chiffre d’affaires mensuel brut oscille entre 10 000 € et 20 000 €.

Cependant, après déduction des charges (loyer du cabinet, cotisations sociales, assurances), le revenu net d’un neurologue libéral se situe souvent entre 5 000 € et 10 000 € par mois. Les neurologues les plus réputés ou installés dans des zones à forte demande peuvent dépasser les 15 000 € net mensuels.

L’impact de l’expérience et de la spécialisation

L’expérience joue un rôle clé dans les revenus d’un neurologue. Un jeune spécialiste, tout juste sorti de l’internat, gagne moins qu’un confrère établi depuis 20 ans. Dans le public, chaque échelon gravi augmente le salaire brut de plusieurs centaines d’euros. En libéral, l’ancienneté permet de fidéliser une clientèle et, pour certains, de pratiquer des dépassements d’honoraires plus importants.

La surspécialisation, comme la neurochirurgie fonctionnelle ou la prise en charge des maladies rares, peut aussi accroître les revenus, surtout en libéral, où les actes techniques (électroencéphalogrammes, ponctions lombaires) sont mieux rémunérés, entre 100 € et 300 € par intervention.

Les diferencias selon la localisation géographique

Le lieu d’exercice influence fortement les revenus des neurologues. En Île-de-France, notamment à Paris, les neurologues libéraux affichent des honoraires plus élevés et une patientèle abondante, leur permettant de générer un chiffre d’affaires brut souvent supérieur à 15 000 € par mois. Dans les hôpitaux parisiens, les salaires bruts restent comparables à la province, mais les primes de garde y sont plus fréquentes en raison de l’activité intense.

En province, comme en Nouvelle-Aquitaine ou en Bretagne, les revenus nets en libéral chutent parfois à 6 000 € à 8 000 € mensuels, car la demande est moindre et les tarifs plus modérés. Dans le public, les écarts sont moins marqués, mais les zones rurales offrent souvent des incitations financières pour attirer les spécialistes.

Les primes et avantages dans le secteur public

Les neurologues hospitaliers bénéficient de primes qui complètent leur salaire de base. La prime d’exercice territorial, visant à encourager le travail dans des zones sous-dotées, peut atteindre 1 000 € par mois. Les gardes (nuit, week-end) sont rémunérées entre 150 € et 300 € par vacation, selon l’ancienneté et l’urgence. En 2025, ces extras représentent souvent 15 % à 20 % du revenu mensuel d’un praticien hospitalier.

D’autres avantages, comme le régime indemnitaire tenant compte des sujétions (RITS), ajoutent environ 500 € à 1 000 € brut par mois pour les échelons intermédiaires. Ces compléments dépendent des besoins des établissements et de la charge de travail.

Les charges et contraintes en libéral

En libéral, les neurologues doivent assumer des frais professionnels conséquents. Le loyer d’un cabinet en centre-ville coûte entre 1 000 € et 3 000 € par mois, auxquels s’ajoutent les cotisations à l’URSSAF (environ 20 % des revenus) et la CARMF (retraite des médecins), soit 10 % à 15 % supplémentaires. L’achat de matériel, comme un électroencéphalographe (10 000 € à 20 000 €), représente aussi un investissement initial.

Ces charges réduisent significantly le revenu net, surtout en début de carrière, où les neurologues peinent parfois à remplir leur agenda. Avec le temps, une meilleure gestion et une clientèle stable permettent d’améliorer la rentabilité.

Les perspectives d’évolution salariale

Dans le public, un neurologue peut évoluer vers des postes de chef de service ou de professeur des universités, avec des salaires bruts dépassant les 10 000 € mensuels, voire 15 000 € pour les PU-PH (professeurs universitaires-praticiens hospitaliers). En libéral, l’évolution dépend de la capacité à développer son cabinet, à se spécialiser davantage ou à collaborer avec des cliniques privées, où les actes techniques sont mieux valorisés.

Les formations continues, comme des diplômes interuniversitaires en neurophysiologie, renforcent aussi les compétences et, par extension, les revenus potentiels, tant dans le public que dans le privé.

Les comparaisons internationales

À titre de comparaison, un neurologue aux États-Unis gagne en moyenne 20 000 $ à 25 000 $ brut par mois (18 000 € à 22 000 €), grâce à un système de santé privatisé et des honoraires élevés. Au Royaume-Uni, dans le NHS, un consultant neurologist perçoit environ 7 000 £ à 10 000 £ brut mensuels (8 300 € à 11 800 €). En France, les salaires restent plus modérés, reflétant un équilibre entre accès public aux soins et rémunération des spécialistes.

Ces écarts s’expliquent par les différences de financement des systèmes de santé et les niveaux de vie locaux.

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