Le maître-nageur, ou maître-nageur sauveteur (MNS), est un professionnel chargé de la surveillance des piscines, plages ou bases nautiques, tout en enseignant parfois la natation. En France, ce métier allie compétences techniques et responsabilités importantes. Mais quelle est la rémunération d’un maître-nageur en 2025 ? Cet article explore les salaires selon le statut, le secteur d’activité, l’expérience et d’autres facteurs, dans un ton informatif et neutre.
Le salaire d’un maître-nageur salarié dans le public
Dans le secteur public, les maîtres-nageurs travaillent souvent pour des collectivités territoriales (piscines municipales, centres aquatiques). Ils sont généralement titulaires du Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport (BPJEPS) ou du Brevet d’État d’Éducateur Sportif des Activités de la Natation (BEESAN). En 2025, un maître-nageur débutant employé par une mairie gagne environ 1 700 € à 1 900 € brut par mois, selon la grille indiciaire des éducateurs territoriaux des activités physiques et sportives (ETAPS), catégorie B.
Avec l’ancienneté et les échelons, ce salaire peut atteindre 2 200 € à 2 500 € brut mensuels après 10 à 15 ans de carrière. Des primes, comme l’indemnité de résidence ou des avantages liés aux horaires irréguliers, ajoutent parfois 100 € à 300 € par mois.
Les revenus d’un maître-nageur en libéral ou saisonnier
Certains maîtres-nageurs exercent en tant qu’indépendants ou saisonniers, notamment sur les plages ou dans des campings pendant l’été. En libéral, ils proposent des cours particuliers de natation, facturés entre 30 € et 50 € l’heure. Avec 10 à 20 heures par semaine, leur chiffre d’affaires brut mensuel varie de 1 200 € à 4 000 €. Après charges (cotisations sociales, matériel), le revenu net se situe entre 1 000 € et 2 500 € par mois.
Pour les saisonniers, le salaire dépend du contrat. Sur une plage surveillée, un maître-nageur peut gagner 1 800 € à 2 200 € brut par mois pendant la haute saison (juillet-août), souvent avec un logement fourni, ce qui réduit les frais personnels.
Le salaire dans le secteur privé
Dans le privé, les maîtres-nageurs sont employés par des piscines commerciales, des clubs de fitness ou des hôtels. En 2025, un débutant dans ce secteur perçoit entre 1 600 € et 1 900 € brut par mois, soit un niveau proche du SMIC (1 766 € brut). Avec de l’expérience ou des responsabilités supplémentaires (coordination d’équipe, animations), ce salaire peut grimper à 2 000 € à 2 400 € brut mensuels.
Les employeurs privés offrent parfois des avantages comme des commissions sur les cours collectifs ou des primes liées à la fréquentation, augmentant les revenus de 100 € à 200 € par mois dans les établissements haut de gamme.
L’impact de l’expérience et des qualifications
L’expérience influence directement les revenus d’un maître-nageur. Un débutant, tout juste titulaire du BPJEPS, démarre avec un salaire modeste. Après 5 à 10 ans, il peut accéder à des postes mieux rémunérés, comme éducateur sportif principal dans le public (2 500 € brut) ou formateur dans une école de natation privée (2 300 € à 2 800 € brut).
Les qualifications supplémentaires, comme le Brevet National de Sécurité et de Sauvetage Aquatique (BNSSA) ou une spécialisation en aquagym, permettent aussi d’augmenter les revenus, notamment en libéral, où les tarifs peuvent atteindre 60 € l’heure pour des cours spécifiques.
Les différences selon la localisation géographique
La région d’exercice joue un rôle dans les salaires. En Île-de-France ou sur la Côte d’Azur, où les centres aquatiques et les plages attirent beaucoup de monde, un maître-nageur salarié gagne 10 % à 15 % de plus qu’en province rurale, soit 2 000 € à 2 500 € brut par mois. En libéral, les tarifs y sont aussi plus élevés (50 € à 70 € l’heure).
Dans des régions moins touristiques, comme la Creuse ou le Nord-Est, les salaires bruts se limitent à 1 700 € à 2 100 € pour les salariés, et les indépendants facturent souvent 30 € à 40 € l’heure, réduisant leurs revenus nets à 1 000 € à 1 800 € par mois.
Les primes et avantages complémentaires
Dans le public, les maîtres-nageurs bénéficient de primes liées aux conditions de travail (humidité, horaires décalés), pouvant ajouter 50 € à 200 € par mois. Les saisonniers sur les plages reçoivent parfois des indemnités de logement ou de transport. Dans le privé, des bonus sur la vente de cours ou d’abonnements (50 € à 150 € mensuels) sont possibles, notamment dans les clubs de fitness.
Ces compléments, bien que modestes, varient selon les employeurs et les missions spécifiques confiées au maître-nageur.
Les variations saisonnières
Le métier de maître-nageur est soumis à des fluctuations saisonnières. En été, la demande explose sur les côtes et dans les bases de loisirs, augmentant les opportunités et les revenus, surtout pour les saisonniers ou indépendants. Un maître-nageur peut alors doubler ses gains mensuels pendant 2 à 3 mois. En hiver, l’activité se concentre dans les piscines couvertes, stabilisant les salaires des salariés mais réduisant les opportunités pour les indépendants.
Ces variations influencent la planification financière des professionnels selon leur type de contrat.
Les perspectives d’évolution
Un maître-nageur peut améliorer ses revenus en évoluant vers des postes de coordination ou de formation. Dans le public, un éducateur territorial principal ou chef de bassin gagne 2 500 € à 3 000 € brut par mois. Dans le privé, devenir responsable d’un centre aquatique peut porter le salaire à 3 000 € à 4 000 € brut. En libéral, diversifier ses services (aquabike, coaching) ou ouvrir une école de natation augmente le chiffre d’affaires.
Ces évolutions demandent souvent des formations supplémentaires et une adaptation aux besoins du marché local.