L’intermittence du spectacle est un statut spécifique en France, réservé aux artistes et techniciens du spectacle vivant ou audiovisuel. Ce régime, encadré par l’Assurance chômage, permet de compenser la précarité des emplois dans ce secteur. Mais combien gagne un intermittent en 2025 ? Cet article explore les revenus de ces professionnels, leurs spécificités et les facteurs influençant leur rémunération, dans un ton informatif et neutre.
Les cachets des intermittents
Les intermittents du spectacle sont payés sous forme de cachets, correspondant à une prestation ou une période de travail. En 2025, un cachet pour un artiste (comédien, musicien) varie de 100 € à 300 € brut par jour, selon le type de production et la convention collective (théâtre, cinéma, télévision). Les techniciens (éclairagistes, régisseurs) perçoivent entre 80 € et 250 € brut par jour, en fonction de leur rôle et de leur expérience.
Un intermittent actif sur une production de 10 jours peut ainsi gagner 1 000 € à 3 000 € brut par mois, mais ce revenu dépend du nombre et de la régularité des contrats.
Les allocations chômage spécifiques
Le régime des intermittents permet de toucher des allocations chômage entre les missions, à condition d’atteindre 507 heures travaillées sur 10 mois (artistes) ou 10,5 mois (techniciens) en 2025. L’allocation journalière, calculée sur les cachets précédents, varie de 25 € à 60 € net par jour, avec un plafond autour de 4 500 € brut mensuels pour les plus hauts revenus antérieurs.
Un intermittent combinant cachets et allocations peut percevoir 1 500 € à 2 500 € net par mois en moyenne, bien que ce montant fluctue selon les périodes d’activité et d’inactivité.
L’impact du type de production
Le secteur d’activité influe sur les revenus. Dans le cinéma ou la télévision, les cachets sont souvent plus élevés : un comédien sur une série peut gagner 200 € à 500 € brut par jour, tandis qu’un technicien (preneur de son, cadreur) touche 150 € à 400 €. Au théâtre ou en spectacle vivant, les cachets sont plus modestes, entre 80 € et 200 € brut par jour, en raison de budgets souvent limités.
Un mois avec plusieurs jours de tournage peut rapporter 2 000 € à 5 000 € brut, contre 800 € à 2 000 € pour une tournée théâtrale.
Les différences selon l’expérience
L’expérience joue un rôle dans les cachets négociés. Un intermittent débutant, sortant d’une école d’art dramatique ou d’un conservatoire, démarre avec des cachets de 80 € à 150 € brut par jour. Après 5 à 10 ans, un artiste ou technicien reconnu peut prétendre à 200 € à 400 € brut par prestation, voire plus pour des rôles principaux ou des postes techniques spécialisés (chef opérateur, metteur en scène).
Cette progression dépend aussi de la notoriété et des réseaux dans le milieu artistique.
Les variations selon la localisation géographique
La région d’exercice impacte les opportunités et les revenus. À Paris, où se concentrent les productions audiovisuelles et théâtrales, les cachets sont plus fréquents et souvent plus élevés (150 € à 500 € brut par jour). En province, comme en Bretagne ou en Occitanie, les contrats sont moins nombreux et les cachets oscillent entre 80 € et 250 € brut, bien que les frais de vie y soient plus bas.
Les allocations chômage, uniformes sur le territoire, atténuent ces écarts pour les périodes sans travail.
Les charges et cotisations
Les intermittents, considérés comme salariés à chaque contrat, voient leurs cachets soumis à des cotisations sociales (retraite, chômage, santé), prélevées à la source. Environ 30 % à 40 % du brut est retenu, ramenant un cachet de 200 € à 120 € à 140 € net. Les indépendants occasionnels (auto-entrepreneurs) paient eux-mêmes leurs cotisations, autour de 22 % de leur chiffre d’affaires.
Ces déductions réduisent le revenu net, mais garantissent l’accès aux allocations et à la protection sociale.
Les revenus annexes
Certains intermittents complètent leurs gains avec des activités connexes. Donner des cours (théâtre, musique) rapporte 20 € à 50 € net par heure, soit 200 € à 1 000 € par mois pour quelques heures hebdomadaires. La création de contenus numériques (podcasts, vidéos) ou la participation à des événements sponsorisés ajoute 100 € à 500 € mensuels pour les plus actifs.
Ces revenus, bien que variables, permettent de stabiliser les finances durant les périodes creuses.
Les perspectives d’évolution
Un intermittent peut augmenter ses revenus en diversifiant ses compétences ou en accédant à des productions mieux financées. Un comédien passant du théâtre au cinéma voit ses cachets tripler. Un technicien devenant chef d’équipe (régisseur général, directeur technique) peut négocier 300 € à 600 € brut par jour. Certains se reconvertissent dans la formation ou la production, avec des revenus plus stables dépassant 2 500 € net par mois.
Ces évolutions dépendent des opportunités, de la polyvalence et de la persévérance dans un secteur concurrentiel.
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