Le travail intérimaire, ou travail temporaire, est une forme d’emploi flexible qui permet à des personnes de travailler pour des périodes définies via une agence d’intérim. En France, ce statut concerne divers secteurs comme l’industrie, le BTP ou la logistique. Mais combien gagne un intérimaire en 2025 ? Cet article explore les revenus des intérimaires, leurs spécificités et les facteurs influençant leur rémunération, dans un ton informatif et neutre.
Le salaire de base d’un intérimaire
Le salaire d’un intérimaire est fixé par l’entreprise utilisatrice et doit respecter le principe d’égalité de traitement avec les salariés permanents, selon le Code du travail. En 2025, un intérimaire débutant dans un poste non qualifié (manutention, aide de cuisine) gagne au minimum le SMIC, soit 1 766 € brut par mois pour 35 heures par semaine, ou environ 11,52 € brut de l’heure.
Pour des postes qualifiés (cariste, technicien), le taux horaire varie de 12 € à 18 € brut, soit un salaire mensuel brut de 2 000 € à 3 000 €, selon le secteur et les compétences demandées.
Les indemnités spécifiques au travail temporaire
Les intérimaires bénéficient de deux indemnités propres à leur statut. L’indemnité de fin de mission (IFM), équivalant à 10 % du salaire brut total, est versée à la fin de chaque contrat. Par exemple, pour une mission de 2 000 € brut, l’IFM ajoute 200 €. L’indemnité compensatrice de congés payés (ICCP), également de 10 %, compense l’absence de congés pris. Ces deux primes portent le revenu brut mensuel d’un intérimaire actif à 2 200 € à 3 300 € pour un poste à 2 000 € brut de base.
Ces suppléments constituent un avantage financier par rapport à un CDI classique, bien que le revenu reste dépendant de la continuité des missions.
L’impact du secteur d’activité
Le secteur influe sur les revenus des intérimaires. Dans l’industrie (automobile, métallurgie), les salaires horaires se situent entre 13 € et 20 € brut, soit 2 200 € à 3 500 € brut mensuels avec primes. Dans le BTP, un manœuvre gagne environ 12 € à 15 € brut de l’heure (2 000 € à 2 500 € brut par mois), tandis qu’un ouvrier qualifié peut atteindre 18 € à 22 € (3 000 € à 3 800 € brut).
En logistique ou en restauration, les taux horaires sont souvent plus proches du SMIC (11,52 € à 14 €), générant 1 900 € à 2 400 € brut mensuels, primes incluses.
Les différences selon la localisation géographique
La région d’exercice joue un rôle dans les salaires. En Île-de-France ou dans les grandes métropoles (Lyon, Lille), les intérimaires bénéficient de taux horaires légèrement plus élevés, entre 12 € et 20 € brut, en raison de la demande et du coût de la vie. Un manutentionnaire parisien peut ainsi gagner 2 200 € brut par mois, contre 1 900 € en zone rurale comme la Creuse ou le Cantal, où les salaires oscillent entre 11,52 € et 15 € brut de l’heure.
Ces écarts reflètent les disparités économiques et la concentration des opportunités d’emploi temporaire.
Les heures supplémentaires et horaires atypiques
Les intérimaires sont souvent sollicités pour des horaires décalés (nuit, week-end), qui donnent droit à des majorations. En 2025, une heure supplémentaire est payée à 125 % du taux normal (soit 14,40 € pour un taux de 11,52 €), et à 150 % au-delà de 43 heures par semaine. Une mission incluant 10 heures supplémentaires mensuelles augmente le salaire brut de 150 € à 300 €.
Les primes de nuit ou de week-end, variant de 10 % à 50 % selon les conventions collectives, ajoutent également 50 € à 200 € par mois pour les postes concernés.
Les variations selon l’expérience et les qualifications
Un intérimaire sans qualification démarre au SMIC, mais ceux ayant des compétences spécifiques (CAP, BEP, certifications) accèdent à des missions mieux payées. Un cariste avec un CACES gagne 13 € à 16 € brut de l’heure (2 200 € à 2 800 € brut mensuels), contre 11,52 € pour un manutentionnaire sans formation. Avec 5 ans d’expérience, un intérimaire qualifié peut négocier des taux horaires de 18 € à 22 €, soit 3 000 € à 3 800 € brut par mois.
Ces différences montrent l’importance des compétences dans ce type d’emploi.
Les avantages et inconvénients financiers
Le statut d’intérimaire offre des avantages comme l’IFM et l’ICCP, qui augmentent le revenu brut de 20 % par rapport à un salarié permanent au même poste. Cependant, l’absence de missions régulières peut entraîner des périodes sans revenus, rendant le salaire annuel moyen plus difficile à estimer. Certains intérimaires cumulent 20 000 € à 30 000 € brut par an avec des contrats fréquents, tandis que d’autres, moins actifs, tombent à 15 000 € à 20 000 €.
Les agences d’intérim proposent aussi des aides (mutuelle, formation), mais elles n’impactent pas directement le salaire.
Les perspectives d’évolution
Un intérimaire peut améliorer ses revenus en enchaînant les missions ou en se spécialisant. Certains passent à des postes de coordinateurs ou formateurs au sein d’agences, avec des salaires de 2 500 € à 3 500 € brut par mois. D’autres utilisent l’intérim comme tremplin vers un CDI, où les revenus deviennent plus stables, bien que sans les primes spécifiques.
La fidélité à une agence ou la polyvalence sectorielle peut aussi augmenter les opportunités et les taux horaires proposés.