Le métier de coiffeur, mêlant créativité et savoir-faire, est une profession prisée dans le secteur de la beauté. Mais quelle est la rémunération associée à ce métier ? Cet article explore les revenus mensuels des coiffeurs en France, en tenant compte de leur statut, de leur expérience et des spécificités de leur activité.
Qu’est-ce qu’un coiffeur ?
Un coiffeur est un professionnel formé pour réaliser des coupes, des colorations, des coiffages et parfois des soins capillaires. Accessible avec un CAP Coiffure, complété éventuellement par un BP ou un BM, ce métier se pratique en salon, à domicile ou en tant qu’indépendant. Les coiffeurs peuvent travailler pour une enseigne, être salariés ou gérer leur propre affaire.
Leur salaire ou chiffre d’affaires dépend de nombreux facteurs : lieu d’exercice, clientèle, spécialisation et volume de travail. Cette diversité rend les revenus variables d’un professionnel à l’autre.
Le salaire d’un coiffeur salarié débutant
En début de carrière, un coiffeur salarié gagne souvent un salaire proche du SMIC, soit environ 1 500 euros brut par mois en 2025, équivalant à un net de 1 200 à 1 300 euros pour un temps plein (35 heures). Ce montant est typique dans les salons de quartier ou les chaînes comme Franck Provost ou Jean Louis David.
Avec un diplôme supplémentaire (BP) ou une première expérience, le salaire peut atteindre 1 600 à 1 800 euros brut mensuels, notamment dans des salons plus réputés ou en zone urbaine. Ces chiffres concernent des tâches standards : coupes, brushings et colorations simples.
Les revenus avec l’expérience
Un coiffeur expérimenté, après 5 à 10 ans de pratique, voit son salaire augmenter. Dans un salon, il peut percevoir entre 1 800 et 2 200 euros brut par mois (1 400-1 700 euros net), surtout s’il maîtrise des techniques complexes (mèches, lissages). Les salons haut de gamme ou les établissements spécialisés (coloristes, barbiers) offrent des salaires plus élevés, entre 2 000 et 2 500 euros brut.
Certains coiffeurs deviennent responsables de salon ou formateurs, avec des revenus atteignant 2 500 à 3 000 euros brut mensuels, selon la taille de l’équipe et les responsabilités. L’expérience et la fidélité de la clientèle jouent un rôle clé dans cette progression.
Les coiffeurs indépendants
Les coiffeurs qui choisissent l’indépendance, souvent sous le statut de micro-entrepreneur, fixent leurs propres tarifs : 20 à 50 euros par prestation en moyenne. Avec 15 à 25 clients par semaine, leur chiffre d’affaires mensuel oscille entre 1 500 et 3 000 euros. Après charges sociales (environ 22 %) et frais (produits, matériel, déplacements), le net se situe entre 1 000 et 2 200 euros par mois.
Ceux qui travaillent à domicile ou dans un local personnel peuvent augmenter leurs gains en réduisant certains coûts, mais doivent investir dans la prospection et la fidélisation pour maintenir leur activité.
Les différences selon les lieux d’exercice
La localisation influence fortement les revenus. À Paris ou dans les grandes villes (Lyon, Marseille), les salaires des coiffeurs salariés sont 10 à 20 % plus élevés, et les indépendants peuvent facturer davantage (40-70 euros par prestation). Dans les zones rurales, les salaires stagnent autour du SMIC pour les employés, et les indépendants génèrent souvent moins de 2 000 euros de chiffre d’affaires mensuel en raison d’une clientèle plus restreinte.
Les salons de luxe ou touristiques (Côte d’Azur, stations de ski) offrent des rémunérations supérieures, parfois dépassant 3 000 euros brut pour les salariés ou 3 500 euros net pour les indépendants bien établis.
Les avantages et compléments de revenu
Les coiffeurs salariés bénéficient parfois de primes (13e mois, intéressement) ou de pourboires, ajoutant 50 à 200 euros par mois dans les salons fréquentés. La vente de produits capillaires (shampoings, soins) peut aussi générer des commissions, variant de 5 à 15 % selon les enseignes.
Les indépendants complètent leurs revenus en proposant des services additionnels (coiffures de mariage, formations) ou en collaborant avec des marques via les réseaux sociaux. Ces extras dépendent de leur initiative et de leur visibilité.
Les facteurs influençant la rémunération
Plusieurs éléments impactent les gains d’un coiffeur. L’expérience et la spécialisation (coloriste, barbier, coiffeur visagiste) permettent de justifier des salaires ou tarifs plus élevés. La clientèle ciblée (particuliers, professionnels, événements) et la réputation influencent aussi les revenus, notamment pour les indépendants.
La concurrence, avec l’essor des coiffeurs à domicile et des salons low-cost, peut limiter les marges. Enfin, le volume de travail varie selon les saisons : les périodes de fêtes ou de mariages boostent les gains, contrairement aux mois creux comme janvier.
Les perspectives d’évolution
Un coiffeur peut accroître ses revenus en évoluant vers des postes de manager ou en ouvrant son propre salon. Un gérant de salon, après déduction des charges, peut dégager un bénéfice net de 2 000 à 4 000 euros par mois, selon la taille et la localisation de l’établissement. Certains se tournent vers la formation ou le consulting pour des marques, diversifiant leurs sources de revenus.
Les coiffeurs indépendants qui investissent dans un local ou une équipe ont un potentiel de gains plus élevé, mais cela nécessite un capital initial et une gestion rigoureuse. Ces options offrent des perspectives financières variées, adaptées aux ambitions de chacun.
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